Et si l’on résumait le tout !

Jinyò Ricles
7 min readDec 16, 2021

Quel bilan est-ce que je fais de la session, tant sur le plan des apprentissages théoriques que pratiques, sur le plan de mon développement personnel et sur les travaux d’équipe et la collaboration ?

Moi, un entrepreneur, PAS TANT ?

Cette phrase a défilé dans mon esprit à maintes reprises. Dans aucun cas, devenir entrepreneur ou créer ma propre entreprise n’était dans mes projets. Ai-je les qualités nécessaires pour en devenir un ? Étrangement, le cours m’a permis de me remettre en question sur ma position initiale.

Tout d’abord, les tests fournis au début de la session m’ont fait apprendre beaucoup sur moi et du style d’entrepreneur que je pourrais devenir.

Quel entrepreneur êtes-vous ? Découvrez votre profil entrepreneurial. Ce test m’a permis de comprendre que j’ai un côté pragmatique et un désir de surmonter des défis. En fait, les résultats de celui-ci m’associent à la catégorie « acteur ». Celle-ci est définie comme étant des personnes douées pour mettre en scène des plans dans le mouvement, qui sont planifiés et organisés par d’autres. Loin d’être figé dans des circonstances imprévues, il aime improviser, s’adapter aux exigences du nouvel environnement, détendu et enviable. Ces caractéristiques leur procurent des avantages considérables pour lancer de nouveaux produits ou amorcer de nouvelles activités, et les défis sont pour lui une source de stimulation supplémentaire. De plus, j’ai réalisé que pour être un entrepreneur, je dois absolument avoir une cause à défendre ou qui me tient à cœur. (WeRentrepreneur, 2021)

J’ai réalisé qu’il y a quelques éléments qui m’attirent de l’entrepreneuriat…

En fait, la possibilité de réaliser soi-même son propre rêve, de la manière qui nous plaît est un aspect qui joue un grand rôle dans mon désire d’être un entrepreneur. En d’autres mots, on peut laisser aller notre créativité pour monter un projet duquel on peut s’attribuer la réussite (dans le cas échéant). Le fait d’être son propre patron nous permet d’avancer à notre propre rythme, choisissant notre horaire, adapté au mode de vie que l’on désir adopter. C’est surtout ce dernier point que je trouve intéressant : le fait d’avoir le contrôle sur cette grande facette de notre vie, de choisir la place qu’elle prend.

Toutefois, la grande liberté entrepreneuriale ne vient pas sans grandes responsabilités. C’est surtout la responsabilité financière que je rebute le plus, car elle vient avec une instabilité concertante, qui peut déteindre sur la vie personnelle.

D’ailleurs, j’ai réalisé durant les différentes capsules, que mes peurs se catégorisent en deux grandes catégories (Portail-des-pme. 2021):

La peur de l’échec

L’échec fait partie intégrante du sentier de l’entrepreneur. C’est une composante nécessaire à la réussite. On ne pourra pas être entrepreneur si l’on n’accepte pas d’échouer, car celui qui n’échoue jamais ne fait rien qui vaille vraiment la peine. Durant les travaux d’équipe, mes coéquipiers m’ont répété le discours suivant : « Être entrepreneur, c’est être capable de prendre des risques. Si tu n’es pas prêt à prendre des risques, tu risques de ne rien entreprendre ». En d’autres mots, prendre des risques, c’est faire quelque chose qui va vous permettre de réussir. Si le mot d’échec est synonyme de risque, je ne suis pas certain d’avoir le courage et l’énergie nécessaire pour relever les défis liés à ce titre.

La peur du jugement des autres

La peur du jugement des autres est souvent très présente dans ma vie, et ce sans que je m’en rende forcément compte. Cette peur m’empêche totalement à un projet de voir le jour. Par conséquent, je n’ose même pas penser à fonder une entreprise, car j’ai l’impression que les gens s’attendent que je suis d’une certaine manière…

En tant qu’être humain, nous avons en effet la tendance naturelle, parfois fâcheuse, à ne pas vouloir choquer notre groupe social. Par le passé, être exclu du groupe pouvait en effet rimer avec la mort, car il devenait alors très compliqué de se protéger des animaux sauvages et de trouver de quoi manger. Aujourd’hui, cette notion est assez désuète…

(Portail-des-pme. 2021)

En plus de nous empêcher d’avoir une idée et de la mettre en place, la peur du jugement des autres ou plutôt, l’attachement à la validation extérieure peut nous amener à prendre des décisions bénéfiques à très court terme, en négligeant le long terme.

J’ai compris que la création d’une entreprise doit partie d’une idée ou d’une situation qui nous touche. En même temps, un entrepreneur peut avoir l’impression que son idée est la meilleure et révolutionnaire mais si cette idée comble qu’un problème s’illustrant dans son quotidien, le projet a peu de chance de survivre à long terme. De plus, je pense le processus d’idéation permet de se poser des questions et prendre du recul par rapport à la situation en général en prenant en compte divers facteurs environnementaux.

Qu’est-ce qu’un bon entrepreneur ?

Durant mes cours, j’ai compris qu’un bon entrepreneur se constitue de plusieurs éléments.

Détermination

Lors de la création d’une entreprise, un entrepreneur doit croire en son projet et ne pas reculer à la moindre difficulté (Portail-des-pme. 2021). Entre l’ambition et la réalité, il y a un fossé. Bien que l’action de faire et de souhaiter faire est deux choses différentes, la détermination ne doit pas rimer avec obstination. Un entrepreneur obstiné risque de se retrouver coincé dans une impasse, en entrainant avec lui ses collaborateurs et ses employés. Aussi un entrepreneur doit avoir de la détermination, mais aussi la capacité de se remettre en question et redéfinir ses objectifs.

Collaboration

Une des qualités mises en avant pour un entrepreneur est sa capacité à être autonome. Il est bien entendu possible de créer une entreprise en solo et être autonome est avantageux dans le sens où nous n’avons pas de compte à rendre.(Portail-des-pme. 2021)

Pourtant, je trouve que démarrer une entreprise seule peut être difficile.

Comme les femmes de l’entreprise Prémisse ont témoigné, se tourner vers un partenaire potentiel est une solution adéquate, si l’on considère que cette personne est appropriée. Ce choix doit se faire non pas sur le fait que cet associé potentiel est un proche, mais par rapport aux compétences qu’il possède. Ensuite, il est nécessaire de bien définir les rôles et responsabilités de chacun pour éviter d’éventuels conflits.

Délégation

Porter seul l’ensemble des responsabilités peut engendrer une pression néfaste sur un entrepreneur. De ce fait, il est nécessaire de déléguer certaines tâches à vos collaborateurs. Pour cela, il faut prendre en compte leurs compétences (Portail-des-pme. 2021):

  • ceux qui ont une capacité axée vers le commercial pourront se charger de définir les tâches de marketing telles que la publicité, les publications sur les réseaux sociaux et la gestion de la relation client;
  • ceux qui sont plutôt techniciens pourront se charger des tâches de maintenance matérielle, informatique, formation des salariés.

Le plan d’affaires

Je n’ai jamais réalisé à quel point le plan d’affaires est très important. Il permet d’avoir une pièce plus concrète d’une visualisation. Il indique la forme principale et les grandes lignes (Bédard, 2021). Je sais que j’utiliserais un plan d’affaires dans l’élaboration de mes projets puisque j’utilise des outils semblables dans ma vie quotidienne. Je possède un carnet dans lequel j’écris tout ce que je ressens le besoin d’écrire. On y retrouve de tout : des projets, de la poésie et des questionnements sur les vies. De plus, le plan d’affaires permet de noter l’évolution et de se dire : « au début je voulais ça. Maintenant, d’où je suis rendu, je pense que ceci ou cela serait mieux ». Je trouve que c’est un élément rassurant dans un parcours entrepreneurial.

J’ai beaucoup aimé ce cours car il m’a permis de me question sur l’entreprenariat. J’ai maintenant une idée plus claire et précise de ce que je ressens par rapport au travail d’entrepreneur. Jusque-là, je n’avais encore jamais imaginé mon parcours professionnel. Même si je reste indécis à me lance en affaires, cela me prouve que j’ai du potentiel.

Serais-je le prochain Steve Jobs d’ici?

Steve Jobs a réussi à porter son entreprise et à innover sans cesse lorsqu’il a fait face à ses complications médicales. il a dû prendre congé de son poste de dirigeant deux fois (Portail-des-pme. 2021). Cependant, il a tout de même essayé de continuer à piloter l’essor de son entreprise malgré ses deux cancers du pancréas. Une belle preuve de courage et d’engagement pour son entreprise ! N’est-ce pas de la volonté et de la persévérance? Bien que le cours fût intéressant, je crois que ce domaine créera plus d’anxiété, d’inquiétude, de frustration et de tristesse que d’autres choses. J’admire les entrepreneurs, mais je vais passer mon tour tout en gardant un oeil ouvert.

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Jinyò Ricles

Un homme noir queer qui veut vivre dans une société qui célèbre la diversité.